Quentin raconte sa chasse dans les marais dimanche dernier...
« J’entends les chiens faire le tour de la grande traque. Ils passent notre ligne et les sangliers sont recalés à une vingtaine de mètres devant mon poste. Les chiens prennent un animal, ça chasse, ça tourne. Je ne le vois pas. Il revient...et il sera tiré par Samuel, jeune chasseur à l’arc, un peu plus tard. Les chiens réattaquent. Et j’entends des sangliers bouger devant moi. Les chiens prennent une bête rousse. Je pensais qu’il passerait dans une coulée à six, sept mètres. En fin de compte, il vient vers moi et passe à un mètre, je tire. Et je le loupe ! Une flèche qui passe juste en-dessous du ventre. Je suis un peu frustré !
Je reste en place et les chiens partent sur cette bête rousse. Et puis j’entends un sanglier qui fait le tour devant moi. Je monte sur une souche située à droite, tout près de moi, couchée par-dessus le bief. J’étais bien placé à un mètre du sol. Je vois l’animal à une dizaine de mètres, à l’intérieur de la traque. Je ne le tire pas pour des raisons de sécurité à cause des baliveaux. Je vois qu’il est très gros et je ne voulais pas le blesser ce qui m’aurait obligé d’aller le chercher ensuite ! Les chiens reviennent et prennent les pieds de l’animal. Il fait le tour, se dérobe et les chiens prennent un peu de retard. Et puis, je vois l’animal qui m’arrive à six, sept mètres. Il me regarde, je ne bouge pas. Il descend le bief, passe en dessous de l’arbre, j’arme. Et là, il s’arrête, il sent une présence et me regarde. Il est à trois mètres, plein travers. Je décoche au moment où il tourne la tête. Ma flèche arrive en plein défaut de l’épaule, plein cœur. Du sang foncé s’échappe, elle l’a traversé. Il retourne dans la traque et il perd ma flèche dans un baliveau. J’entends l’animal rouler à une quarantaine de mètres. Les chiens arrivent doucement derrière. Magnifique !... Je fais le tour, une fois les chiens repartis, je vois mon animal mort d’une flèche en plein cœur. C’est un beau mâle de 122 kg. Le trophée sera fait comme il faut pour honorer l’animal. C’est mon record personnel et apparemment celui du marais.
Je chasse avec un arc à poulies, Hoyt Elément G3 de 60 livres et avec des lames de 125 grains Kudu