Voici le récit de Gaëtan, membre de l'ACAIV...
Nous sommes arrivés, Alban et moi, au bois de S. au sud de Rennes vers 16h. Nous prenons nos treestands et nous repérons les coulées les plus fréquentées. Nous cherchons un arbre et on décide de se positionner. Au bout d’une demi-heure, trois-quarts d’heure, nous observons un premier chevreuil qui sort assez méfiant. Il reste sur le qui-vive et il restera assez loin de nous.
Un peu plus tard dans la soirée, j’entends du bruit dans les ronces juste à ma droite, à 40 mètres. Je vois les ronces se soulever au fur et à mesure que l’animal avance. J’entends des petites chamailleries de petits sangliers dans les ronces. Aucun doute possible... J’observe l’animal, je le vois qui s’apprête à sortir. Je tends mon arc et d’un seul coup, tout s’arrête... Plus de bruit dans les ronces. Rien ! J’ai cru avoir raté l’occasion de ma soirée, pourtant je n’avais fait aucun bruit.
C’est ensuite, l’arrivée d’un second chevreuil que nous observons qui restera assez éloigné de nous. La nuit commence à tomber et là, de nouveau, j’entends les sangliers dans les ronces. C’est un gros mâle de 70 kg qui sort allant dans les champs mettre quelques coups de groin. L’animal se rapproche à 20 mètres et je décide de décocher ma flèche. Elle fait le bruit habituel : Poc ! Et je vois l’animal partir en courant avec et on observe sa course sur 150 mètres. D’un coup, on voit l’encoche lumineuse disparaitre. Je préviens Maxime. Il nous dit d’attendre au moins 30 minutes avant d’aller voir la piste. On retrouvera quelques gouttes de sang avec des bulles, ce qui indique une atteinte au poumon. Une demi-heure passée, nous entamons les recherches et le sanglier est étendu juste avant de rentrer dans le bois.
Une superbe soirée qui fut pleine d’émotion !