Gilles a réalisé une belle flèche mardi dans une forêt située à l’est de la couronne rennaise dans des conditions climatiques difficiles... Voici son récit : « J’étais sur mon tree-stand, à trois mètres de haut avec mon arc traditionnel. Quand on attend trois heures, quand on est gelé, on a le temps de se demander comment ça va se passer si quelque chose se présente !... Avec la capuche pour garder la chaleur, ca ne va pas être facile ! Et quand l’animal arrive, on ne pense plus à rien et tout se passe naturellement. Toutes les contraintes ont disparu...
Là, je n’ai pas eu le temps de cogiter, j’étais dans une action instinctive. La chevrette est arrivée sur la droite, au galop, poussée par les chiens. J’ai pivoté sur mon siège vers la droite, elle a emprunté une coulée près de l’arbre où j’avais installé mon tree-stand et elle bifurque vers moi, au pas. J’arme, ma flèche part. C’est une séquence de 10 secondes. Je vois que c’est une très bonne flèche, le bruit est bon. Je l’ai tirée à 8 mètres, assis. La chevrette part à 90° et je la vois galoper sur une quarantaine de mètres. Elle disparait de ma vue soudainement. Au bout de cinq minutes, je descends et je vais chercher ma flèche plantée à l’anschuss et je vois beaucoup de sang. C’est bon signe mais ensuite plus une goutte ! C’est le doute alors... et pourtant elle n’a fait qu’une cinquantaine de mètres, elle est tombée comme une feuille morte, sans s’en apercevoir. Des flèches comme ça, cœur poumon, j’aimerais en faire tout le temps ! »