Bravo Charles.

Nouveau rendez-vous le 27 octobre dernier chez Philippe à Ernée en bordure de la forêt de Mayenne. Au programme 2 brocards et sangliers à volonté…

La journée commence à 9 heures autour d’un pot au feu dans une pièce du château aménagée en local de chasse. Nous faisons connaissance avec les piqueux et quelques archers Mayennais, Philipe nous présente le territoire, donne les consignes, c’est parti !

La première traque dans une plantation ne donne rien. Rassemblement dans la ferme qui a servi de point de départ et nous décidons d’attaquer dans un maïs jouxté par du miscanthus, de plus nous pouvons entendre du chemin les sangliers qui nous confirment leur présence. Philippe nous place rapidement et en silence, ca commence !

La musique démarre dès le début de la traque et nous sommes tous impatients.

Pour ma part je suis placé à l’abri d’un roncier derrière le ruisseau qui délimite le territoire avec une vue imprenable sur une coulée de sanglier et une coulée de chevreuil qui se rejoignent dans une pente douce avant de franchir le gué du ruisseau. Si les animaux sortent par là, ils doivent passer  à peine à 5 mètres , je le sens bien !

La traque s’éternise et la pluie nous surprend, un petit crachin comme nous en connaissons tous et qui n’a rien d’effrayant. Au bout de quelques minutes la pluie redouble, j’enlève ma cagoule et la place autour de mes empennes pour les protéger, je n’ai rien pour m’abriter. Le froid commence à nous prendre et comble de malchance, cette fois c’est la neige qui nous tombe sur le dos. C’en est trop, je décide de quitter mon poste pour me réfugier sous le tunnel de ronce qui couvre le ruisseau. Erreur fatale ; a peine debout j’aperçois du coin de l’œil une tâche brune qui sort du miscanthus, je me fige et jauge sans bouger : Une jolie chèvre à bonne distance de tir mais de face. Je décide d’attendre qu’elle s’engage dans la pente du gué, ce qui l’obligera à se présenter de profil et à baisser la tête. Elle hésite, les secondes sont interminables. Un pas après l’autre elle avance doucement et se décide enfin à poser un premier pied dans la pente. Mon bras d’arc se lève doucement… je la suis des yeux…râpé ! Un imperceptible instinct lui fait faire volte face et je ne distingue déjà plus que son arrière train. « Ma » chèvre sera vue par trois autres archers, mais sans jamais sortir complètement de son couvert végétal.

C’est désormais le calme plat dans la traque et le froid me reprend, je décide de rejoindre mon voisin de poste pour savoir s’il a eu plus de chance que moi. Lui aussi a vu la chèvre mais n’as pu la tirer. Il a par contre eu l’occasion de décocher sur un sanglier, un tir de dernière minute et trop en arrière  selon lui. La flèche est retrouvée cassée en contrebas et la pluie a lavé tous les indices. Après rassemblement, décision est prise de lancer une nouvelle traque plus loin et de revenir ensuite pour laisser l’hémorragie se faire au cas où l’atteinte serait bonne. Le record d’animaux observés est détenu par Jean-Yves qui a eu l’occasion de voir de (très) près une compagnie de 18 sangliers et qui surpris, n’as pas daigné en flécher un. Un petit moment de panique ?

La fin de chasse et le retour où les chiens avaient tenu au ferme le sanglier précédemment fléché ne donne rien et la journée s’achève. De retour au rendez de chasse nous apprenons la mort de deux des chiens, étouffés dans une cheminée de renard.

J’en profite pour remercier encore une fois les piqueux à qui cette chasse a coûté le prix fort et qui malgré tout nous ont offert une très belle journée en sachant faire sortir les animaux sans trop les pousser et s’adapter ainsi parfaitement à notre mode de chasse.

A peine rentré à la maison, un coup de fil inattendu vient nous mettre du baume au coeur ; le sanglier a été retrouvé à 50 mètres de l’endroit supposé.

Fléche : cœur/poumons

Arc : compound

lame : Snuffer

95 kilos à la pesée.

Bravo Charles !!!