14 décembre 2012
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18:36
Sortie entre membres :
… Encore enhardis par notre sortie chevreuil de la veille à Fleurigné, nous nous retrouvons à 7 heures chez Sébastien pour poursuivre notre week-end sur sa lancée.
Notre jovialité matinale est quelque peu entachée et nous avons une pensée émue pour Gérard qui ne peut se joindre a nous. Ce matin, nous ne serons que trois mousquetaires…
Direction Gennes sur Seiche où je viens d’obtenir l’autorisation pour prélever du ragondin à l’arc sur une portion de rivière qui borde un territoire habituel. Le secteur est piégé mais les animaux sont nombreux. Nous levons canards et palombes en grand nombre quand soudain dans l’obscurité je distingue une ombre furtive, chien, goupil? Trop tard ! Il a surement été le premier à se rendre compte qu’il n’était pas seul !
Puis 20 mètres plus loin sur l’autre rive, la pénombre diminuant, je retrouve maître renard. Il se volatilise avant que je puisse armer complètement mais qu’à cela ne tienne, il est parfois agréable de constater que nous ne sommes pas les seuls prédateurs…
Denis flèche un rag qui plonge mais l’atteinte sous l’eau est faible et l’animal se libère pour tenter de se refaire une santé sur la berge. Je décoche à mon tour, mais peu concentré sur cette cible à l’arrêt, je cloue la pauvre bête sur la berge par une patte. Nous abrégeons ses souffrances en atteignant mutuellement le cœur et les poumons. 4 flèches donc, pour achever un beau pèpère de 7- 8 kilos.
Récupération des flèches et de la dépouille puis vient l’heure de se séparer. Pour ma part, je décide de troquer l’arc contre le fusil et m’en vais finir la matinée sur un autre territoire en Mayenne.
Je rentre finalement avec deux heures de retard pour le déjeuner familial prévu et préparé par ma douce compagne qui a quand même eu la gentillesse de faire patienter tout le monde afin que je sois présent.
A peine le temps de m’excuser et de me changer que Denis frappe à la porte : nous repartons en battue ! Inutile de préciser que la maîtresse de maison n’a guère apprécié !
La battue se déroule en petit comité sur invitation de Jean, Gilbert et Marcel, (on se doit de les citer). Nous adoptons naturellement l’arc en prenant soin de prévenir les piqueux sur les danger d’une flèche en cas de ferme.
La première traque se déroule calmement sans que le moindre renard ne soit tiré. Plusieurs lièvres viendront cependant égayer notre attente en passant à distance de flèche, dommage que nous n’y ayons pas le droit…
Nous apprendrons finalement qu’il restait un bracelet non bouclé pour ce territoire et que l’on avait oublié de nous le signaler. Ô rage, Ô désespoir !
Décision est prise pour conclure la journée, de terminer sur une autre chasse. Pas de lièvres là-bas, mais sanglier, chevreuil et bien-entendu goupils !
Nous nous plaçons avec Denis, en avant de la ligne des fusils, juste en bordure de l’étang où il y a quelques mois, je posais pour vous en petite tenue (…).
Dès le début les chiens courent un renard, un chevreuil est lancé simultanément, et un cri inattendu retentit « SANGLIER, METTEZ DES BALLES !!!» Sans nous concerner, l’ordre nous alarme et la voix des chiens mêlée aux tir groupé provoque une cohue totale sans que nous sachions où porter notre attention.
Puis un craquement, une grosse masse noire qui se fraye un chemin dans les broussailles, il est obligé de passer dans une trouée à vingt mètres de moi. Déjà à mi-allonge je le suis du bras, s’il ralentit pour observer dans la trouée il est à moi, je bout !
Plus qu’un mètre, j’aperçois le groin…ZUT !! Il bourre et saute mon unique fenêtre de tir, Denis mon pote tu as intérêt de gérer !!!
Quelques secondes s’écoulent et j’entend la pibole, j’accoure et découvre un Denis la larme à l’œil qui vient de prélever son premier sanglier,(en plus à l’arc!).
La bête noire est étendue, inerte.
Sous l’œil médusé des piqueux et des carabiniers nous observons l’animal. Deux d’entre eux jurent l’avoir touché au préalable mais l’autopsie ne révèlera aucun impact de balle.
ARC : SAMICK 45 LBS
FLECHE : FUT BOIS ET ZWICKEY
DISTANCE DE TIR : 15 METRES
DISTANCE DE FUITE : AUCUNE
Que tu dois regretter Sébastien, de n’avoir pas voulu nous accompagner.
Quand à moi, mon escapade dominicale m’a valu de dormir deux jours à l’Hôtel du c… tourné.
Tant pis, ca valait le coup !!!
Max B.