Mercredi 21 janvier 2015 l’ACAIV est invitée sur le magnifique site de la Fédération Départementale des Chasseurs, le rendez vous est fixé à 8h autour d’un petit café bien chaud s’en suit les consignes de sécurité données par le Président André Douard et les chefs de ligne.
Nous prenons les voitures et nous dirigeons vers le marais , une fois sur place , silence total nous suivons dans le calme le plus complet notre chef de ligne qui doit nous placer , nous(archers) serons dispatchés au milieu du bois, en allant nous mettre en place nous en profitons pour repérer les coulées , personnellement je décide de me poster entre deux coulées , le niveau d’eau étant tel que les cuissardes ou waders sont indispensables , une fois en place un balai incessant de sarcelles et de quelques bécasses par ci par là nous ravissent , n’ayant pas eu l’occasion d’en voir énormément en cette saison , ce site nous offre un spectacle magnifique, c’est un havre de paix pour toute la faune sauvage.
Place aux choses sérieuses, rapidement nous entendons sonner le début de traque et il ne fallut pas plus de quelques minutes pour que les chiens prennent connaissance de la présence de sanglier, un va et vient de la meute se fait face à moi, ça mène fort, ça se dirigent vers moi, tous mes sens sont en éveil, je ne vois rien mais le niveau d’eau étant élevé j’entends « la bête noire » venir vers moi, j’arme les 70# de mon arc pour ne pas avoir à faire de gestes inutiles qui pourraient trahir ma présence quand je l’aurai en visuel , ça y est je le vois il se dirige droit sur moi, il est ralentit par l’eau( à l’arc ne tirant les animaux qu’à l’arrêt ou au pas) ce niveau d’eau est une aubaine qu’il me faut saisir.
C’est le bruit sourd et caractéristique qui me fait dire que ma flèche est bonne, elle a atteint son but et fait son boulot en traversant ce sanglier de trois quart arrière à une distance de 8 mètres.
Pascal qui se trouve non loin de moi et qui lui aussi a entendu ce bruit qu’il connait si bien, arrive, nous faisons très rapidement le point et nous nous rendons à l’anschluss, c’est bon signe il y a du sang et nous retrouvons la flèche 10 mètres après l’impact, les piqueux arrivent, nous leur expliquons la situation, il n’y a plus de danger pour les chiens car nous avons retrouvé la flèche, ils décident de mettre les chiens sur la piste et 70 mètres plus loin ils tiennent l’animal au ferme, le piqueux sert ce magnifique sanglier de 65 kilos.
Cette première traque a été riche en émotions !!! Après les félicitations, tout le monde se retrouve pour la seconde traque mais malheureusement les chiens ne trouvent pas la trace des sangliers, mais ce mercredi 21 janvier St-Hubert et St Sébastien étaient à mes cotés.
Lors de cette deuxième traque un renard passera devant un premier archer (Les archers ont l’autorisation de flécher les renards) qui me fait signe pour m’avertir qu’il vient vers moi, effectivement je l’entends dans l’eau mais ne le voit pas, puis plus rien , le calme absolu, pas un bruit , pas un indice de présence qui pourrait me faire croire que mister goupil est toujours là et ce pendant trois quatre minutes, je ne fais plus aucun bruit et reste immobile, mon regard reste figé sur le dernier endroit où je l’ai entendu.
Ma patience et mon immobilisme le feront ressortir de son roncier, je profite d’un baliveau qui nous masque mutuellement pour armer mon arc, ma flèche ira le chercher plein coffre, il vacille et tombe dans le roncier, je me rends une nouvelle fois à l’anschluss et retrouve ma flèche mais pas de renard…
La fin de la traque est sonnée au même moment, nous continuons la recherche mais rien !!! Il y a trop d’eau pour voir les indices, Pascal décide d’aller chercher Fidji sa petite Parson pour effectuer une recherche, aussitôt mise à l’endroit où le renard a été fléché, elle prend connaissance de la piste et dix mètres plus loin se met à grogner et à aboyer, pascal me dit de faire le tour du roncier où Fidji tient le goupil au ferme, mais il n’est pas facile de se déplacer dans ce méandre de branches avec une hauteur d’eau pareille… c’est non sans mal que j’arrive a me rendre au niveau du renard, par précaution je décide d’envoyer une deuxième flèche , s’en est fini pour le goupil.
Un bon repas convivial viendra clôturer cette magnifique journée, que de bons souvenirs et de bons moments inoubliables, en cette veille de mes 50 printemps je ne pouvais rêver mieux comme cadeau d’anniversaire.
Sincères remerciements au Président André Douard, à Cyril Mangeard ainsi qu’à toutes les personnes qui ont fait de cette journée une belle réussite.
Sylvain C.
Après l'effort le réconfort
Joyeux anniversaire Bibain