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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 14:20

 

La météo nous avait prédit de la pluie, encore une fois je n’ai pas sorti mon Wesley. Après un accueil chaleureux,  les consignes et les futurs positionnements stratégiques des archers, nous covoiturons jusqu’à la première traque. Une moutarde de plus de dix hectares d’où se défilent trois chevreuils, tous hors de portée des chasseurs.


Deuxième traque, je me souviens de cet endroit, l’année dernière, trois lièvres et deux chevreuils m’étaient passés sous le nez sans pouvoir les tirer. Je me positionne  un peu à l’abri du vent qui souffle en tempête. Le coin est si tranquille que seul un lièvre me tiendra compagnie à moins de dix mètres, pendant une heure il fera sa toilette, essayera plusieurs positions de repos, sur les feuilles, sous les feuilles, il n’est absolument pas inquiet, seul au monde….. Il ne se décide à décamper que quand les traqueurs sont à 50 m.

 Un vin chaud et une tranche de pâté plus tard nous revoici prêts pour une nouvelle traque, le vent souffle toujours très fort, mais je connais aussi cet endroit, c’est le bois où Laurent nous avait fait une flèche étonnamment mortelle pour un chevreuil qu’elle n’avait frôlée que de quelques cm. Connaissant (j’en suis sûr….) le passage habituel des chevreuils en fuite, je me place entre deux autres archers.

En voyant Wilfried,  sur ma droite, s’assoir et se relever, cherchant une position dans son bouquet de châtaigniers, je me félicite intérieurement d’avoir amené mon siège de battue/affut. Je suis bien placé, certes, mais complètement à découvert. Mon collègue de gauche est lui, bien plus camouflé que moi par une souche déracinée. Au bout de très peu de temps (en temps de « battue » c’est moins d’un quart d’heure), je vois Wilfried se lever et pointer du doigt devant lui, signe que quelque chose arrive vers nous que la courbure du relief ne me permet pas encore de voir.

Un brocard s’avance entre les châtaigniers, je me lève doucement de mon siège, le brocard continu sa route vers nous au petit trop, j’arme le PSE, encore quelques pas et le brocard s’arrête, évidemment caché pas un groupe de troncs. Je me penche un peu, très doucement, je vois son museau, je me penche un peu plus et j’en vois assez pour aligner mon tir: 25m c’est la plus longue distance à laquelle je me suis entraîné régulièrement, le chevreuil est figé par le doute, il nous a probablement, non pas sentis, il y a trop de vent, mais perçus…Ce chevreuil adulte doit bien savoir que si des traqueurs le poussent c’est qu’il doit y avoir un autre danger devant. Il en est sans doute là dans ses pensées quand ma flèche le traverse de part en part et va se ficher au pied d’un arbre dix mètres plus loin. Au bruit, je sais déjà que la flèche est « dedans ». Le brocard vire de bord et part en direction de Sébastien qui est prêt à tirer lui aussi, mais le brocard s’effondre à 20m devant lui. Il n’aura donc parcouru que 30 m et survécu moins de 30 secondes après l’impact. Pendant que je cherche la pibolle dans mon carquois il m’annonce que le brocard est tombé. Je sonne la mort et pars chercher ma flèche, couverte de sang et solidement fichée dans la racine d’un châtaignier après avoir glissé sous 30 cm de terre.  Nous prenons notre temps, il ne s’agirait pas que le brocard se relève à notre approche... Bien que sachant où l’animal est tombé, je suis sa piste de sang, bien visible, sur une trentaine de mètres … Le voilà couché, parfaitement mort, un beau brocard de 21 kg en velours. Une belle tête avec un trophée qui était prometteur. J’aime quand ça se passe comme ça, un bon tir et une mort rapide. La flèche est un peu plus en arrière de 7/8cm que je ne le pensais, mais la hauteur de l’atteinte est bonne : les deux poumons sont transpercés. Les archers et les traqueurs arrivent des quatre coins de la forêt.

 

 Désolé mes amis, c’est encore moi qui ai tiré (ce n’est même pas vrai, je jubile intérieurement). Promis, je ne sors plus le PSE de la saison, je reprends mon piquet de tomate adoré même s’il pleut, d’ailleurs un Wesley ça ne craint pas la pluie….

 

 Un grand merci aux chasseurs/traqueurs de Fleurigné qui nous ont accueillis si chaleureusement, d’autant que certains commencent à lorgner sur le matériel des archers ……. Aurions-nous fait un peu de nouveaux adeptes ? 

 

Matériel : Arc PSE SuperShort 55 lbs., Fleche Carbon Express cxl hunter 250, lames Swikey Eskimo. Poids total 540gr.

 

Jean-Yves T.

 

Une nouvelle fois à grand MERCI à tous les membres de l'ACF pour leur acceuil et leur convivialité , merci à tous les traqueurs , à Dominique qui nous a suivi tout au long de cette journée pour nous rapporter un magnifique reportage photos et on se dit à l'année prochaine

 

Jean-Yves F.

 

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